mardi 24 décembre 2013

 ASTRONOMIE ET ASTROLOGIE,
 DEUX REGARDS SUR UN MÊME CIEL.
 

Les spécialistes disent que nous « revisitons » toute l'histoire du vivant durant la grossesse qui conduit à notre naissance. Peu de différence encore entre un embryon de poisson et celui d'un être humain de quelques jours ! Neuf mois après la fécondation nous arrivons au monde, tête en bas, en tant qu'être humain, nu. Commence l'apprentissage de la verticalité. Celui-ci nous éveille à travers notre corps, nos pensées, nos émotions à la posture naturelle qui consiste à avoir les pieds sur terre et la tête en direction du ciel. Terre et Ciel sont concomitants à la verticalité de notre corps, de nos émotions, de notre intelligence.

Lorsque l'on regarde le ciel, les étoiles, une pensée archaïque vient à l'esprit : " Comment se repérer dans cette immensité? "
                                                             
La premier réflexe est de l'ordre « astronomique ». On étudie le mouvement des astres du point de vue de l'homme qui n'a que ses yeux, son intelligence, son sens de l'observation et les connaissances acquises par les anciens qui ont préalablement fait cette démarche.
 
L'astronomie répond à la question comment 

On pourrait dire que l'astronomie fait appel à notre cerveau gauche, rationnel, précis, analytique, logique, objectif, conceptuel.

Puis, sous ce ciel étoilé, nous nous demandons quelle est notre place, notre rôle, et secrètement peut-être, notre « destinée ». Nous cherchons un sens à notre naissance. Nous changeons ainsi notre point de vue pour nous ouvrir à celui de la subjectivité, de la puissance du langage et des symboles. Cette démarches nous ouvre les portes  de l'intelligence analogique. C'est le domaine de ce que l'on nomme « astrologie » : découvrir des liens symboliques actifs et concrets entre la nature, le mouvement et le positionnement des objets célestes et les phénomènes de l' existence, de notre existence.

Prenons un exemple simple.

On sait depuis longtemps, que d'un point de vue astronomique, le soleil ne se lève ni ne se couche, c'est là un point de vue objectif. Cependant, du point de vue humain nous disons toujours que le soleil se lève et se couche donnant ainsi un rythme à notre journée de terrien. Le soleil est une étoile qui permet la vie sur terre. Nous recevons donc cette énergie avec des variations d'intensité en fonction entre autres choses, du moment de la journée. Le lever du soleil est en relation avec le début de la journée et par analogie avec la naissance des choses, avec la jeunesse. Midi est en analogie avec la maturité, le soleil est au plus fort de son intensité et le coucher du soleil avec la fin des choses, la vieillesse par exemple. A minuit le soleil est « sous nos pieds », sa position évoque les fondements, les origines invisibles, la fin des choses.


                                                       


L'astrologie est un langage avec ses structures, ses règles et sa part d'interprétation.

Après s'être positionné astronomiquement, nous nous positionnons astrologiquement. En d'autres termes, après avoir commencer à comprendre, à partir de notre corps, notre positionnement dans l'espace, vis à vis du cosmos dit « extérieur » (astronomie) nous cherchons à comprendre notre place du point de vue du cosmos dit «  intérieur », subjectif (astrologie).

Ainsi, de manière ultime,  les démarches astronomiques et astrologiques ne sont pas séparées.

Bien évidement, dans notre société elles n'ont que peut de relation, ou alors conflictuelles, comme un dialogue de sourds. Les «pour » et les « contre » se disputent comme si les préférences cérébrales type « cerveaux droit » et « cerveaux gauche »  et les opinions philosophiques individuelles  se disputaient. Dans nos sociétés occidentales, nous privilégions l'objectivité, le rationnel comme gage de véracité mais dans le réel, la subjectivité existe aussi et s'avère très active. Pourquoi la nier, la refouler au prix de fâcheuses contorsions émotionnelles et intellectuelles?

Pour étudier ces disciplines nous les abordons très distinctement. Cependant, dans le creuset de notre vie intérieure, au cœur de notre pratique, nous pouvons observer profondément qu'elles ne sont intrinsèquement pas séparées. La dualité que l'on pourrait voir entre ces deux manières d'observer le ciel n'est que le miroir de notre propre dualité vis à vis des phénomènes de l'Univers et (donc) de nous-même.

Lorsque le Soleil plonge sous l'horizon , que la Lune se hisse au-dessus de la ville, Lune et Soleil sont opposés : c'est la Pleine Lune.
Avec le corps, debout dans l'air frais d'une nuit tombante de décembre, entre les deux majestueux luminaires, la terre sous les pieds, le sommet de la tête vers Aldébaran, naturellement le cœur s'ouvre à ce spectacle  par le simple fait de respirer, d'être totalement là, pas séparé de cette joyeuse offrande céleste.

Sur la pointe de l'aiguille de l' instant, Astronomie et Astrologie sont en parfaite unité.


 

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